Après sa Transfiguration, Jésus parle à ses proches de sa mort et de sa résurrection : incapables d’entendre, ils interrogent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » Fuyant le tragique de la situation, ils projettent dans l’au-delà le phantasme d’une hiérarchie mondaine.
Sans un reproche, le Rabbi les met face choix de Dieu : « Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux. » Sa réponse est éloquente : « celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. » (Souvenons-nous, que dans l’antiquité, l’in-fans est celui qui, ne parlant pas, ne compte pas ou si peu !)
En naissant d’une femme, l’Eternel épouse notre chair balbutiante : « Voici le signe qui vous est donné dit l’ange s’adressant aux bergers et à chacun de nous : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12).
« Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. » (Jn 1, 26)
L’Enfant c’est Lui…
Sœur Bénédicte de la Croix
Je me mets à l'écoute de mon cœur d'enfant.