« C’est un ange, c’est un animal, c’est un néant, c’est un miracle, c’est un centre, c’est un monde, c’est un Dieu, c’est un néant environné de Dieu, indigent, capable de Dieu et rempli de Dieu s’il veut. » (Pierre de Bérulle)
Soyons sensibles à la magie tournoyante de ce texte, qui est comme danse sacrée autour de l’homme, devant l’arche, en présence du Temple de l’Esprit Saint. Seulement, croyons-nous vraiment en cette proposition divine sur nous ? Croyons-nous vraiment en cet homme que nous sommes. C’est-à-dire comme un être non pas seulement intelligent, beau, habile, entreprenant, amoureux, que sais-je ; mais dont l’âme (il faut réapprendre à prononcer ce mot), le cœur, l’intelligence, la beauté, la bonté, l’amour – et jusque dans ses trahisons – est le temple de Dieu (…) Nous connaissons ces mots, mais y croyons-nous, croyons-nous à leur invraisemblance ? Cette invraisemblance de la raison qui est parfois la preuve de la foi.
Adolphe Gesché
Je danse de joie, éprise de cette certitude: de toute éternité, je suis aimé(e).