Le priant qui, de jour comme de nuit, murmure la loi du Seigneur est comparable à « un arbre planté près d’un ruisseau. » Ses racines plongent profondément dans la nappe phréatique de la Parole de Dieu. Elle devient sa propre sève, irrigue tout son être, lui assure fécondité et jeunesse de cœur. Le psaume premier donne le ton à l’ensemble du Livre des Louanges par ce simple mot d’ouverture qui dessine l’avenir : « heureux. » Au terme d’un long cheminement fait d’exultation et de souffrances, de plaintes et de bénédictions, l’Alléluia final du psaume 150 confirme que la vie est plus forte que la mort.

N’hésitons pas à voyager à travers ce recueil patiné par les siècles, véritable creuset où se fondent toutes les expériences humaines. Dans un monde en complète mutation, les psaumes mettent sur nos lèvres des mots, bien souvent des cris, d’une brûlante actualité, ceux mêmes prononcés par le Verbe fait chair.

Sœur Bénédicte de la Croix