Le cheminement dans le chemin du salut n’est pas celui d’un jeu de l’oie, où l’une des cases est le confessionnal, l’autre les mérites, une troisième (mais pas pure inadvertance !) la grâce, l’autre une prison et enfin, considérée comme la case majeure et soutenant tout l’édifice, la case du péché ! Le cheminement dans le chemin du salut est celui d’un récit entre Dieu et l’homme, qui se murmure dans la paix, la confidence, la confiance. A la métaphore du jeu de l’oie où d’échec en échec, de méfiance en méfiance, l’on ne réussit que parce qu’on a évité finalement et de justesse la dernière embûche, préférons la métaphore du jeu de la marelle, où l’enfant, de succès en succès, sautille joyeuse jusqu’au ciel. Le jeu de l’oie est un jeu moral ; celui de la marelle, un jeu métaphysique.

Adolphe Gesché