A l'affût de la Parole

L’appel est toujours présent, et c’est pour cela qu’il peut continuer à unir un avant et un après...

24 décembre 2022

La beauté d’une attente et la beauté d’un souvenir, toutefois, ne serait rien sans la réalité d’une présence et d’une rencontre. Bobin ne l’oublie pas quand il écrit : « Telle est la figure du plus grand roi d’humanité, du seul souverain qui ait jamais appelé ses sujets un à un, à voix basse de nourrice. » L’appel est toujours présent, et c’est pour cela qu’il peut continuer à unir un avant et un après.

Pourquoi le Christ de Bobin a-t-il « une voix basse de nourrice » ? Pour désigner la douceur de la parole divine et suggérer que le vrai enfant de la crèche est l’homme sur lequel Dieu se penche ? Peut-être aussi simplement parce que la nourrice nourrit… Entre quelque chose qui pressent et quelque chose qui se souvient, il y a Quelqu’un qui naît. Il naît pour être mangé. Le pressentiment de la beauté est aussi faim de Dieu.

Henri Quantin

Je  place mon oreille  tout contre la crèche pour entendre résonner l'appel de cette Présence dont la faim ne me laisse pas de repos...

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